« Photographies vieillies, lettres perdues, notes écornées, tels furent et demeurent les arguments de ces pages. Bribes d'une vérité découverte au fil des investigations, il restait à les mettre en scène et à les faire parler pour que naisse, sous les yeux du lecteur, une réalité disparue et un nom, le plus prestigieux d'entre tous : Marcel Proust. »
Claudine Lesage
C'est en travaillant sur l'oeuvre d'Edith Wharton que Claudine Lesage découvre un fonds d'archives inédites (lettres et photographies) ayant appartenu à Léon Bélugou. Homme de lettres proche des milieux mondains parisiens du début du XXe siècle, Bélugou est aussi précepteur et conseiller avisé des grandes familles du Faubourg Saint-Germain.
Au coeur de ce fonds d'archives, deux photographies des tribunes du champ de courses de Deauville en 1905 vont attirer l'attention de l'auteur ; au dos de l'une d'elle, une simple annotation : « au premier plan, X. L Bélugou. Proust ».
Il n'en fallait pas plus pour lancer Claudine Lesage dans une recherche aussi précise que sensible sur ce qui a pu favoriser l'éclosion de la Recherche, relisant l'oeuvre proustienne dans ces images retrouvées. Radziwill, Gramont, Guiche... ; Bénerville, Cabourg, Deauville... ; autant d'êtres et de lieux que ces documents vont faire revivre, révélant ainsi de troublantes similitudes avec l'oeuvre romanesque.