
La recherche de garanties
vient d'investir l'espace
des «psychothérapies»,
ensemble flou de
pratiques polymorphes et
changeantes. Du point de
vue du législateur, il
s'agissait d'y mettre bon
ordre - ne serait-ce qu'au
titre de la protection
contre «sectes» et
«charlatans» qui pourraient
y trouver abri - en
instaurant une réglementation.
Telle était du moins l'intention
affichée, car l'air
du temps incite à une
tout autre lecture :
politiques de «santé
mentale», discours scientistes
et gestionnaires, avis
d'«experts» de l'INSERM
convergent en une
passion haineuse, tout
spécialement à l'endroit
de la psychanalyse. Il
faudrait évaluer et
normaliser !
Les psychanalystes se sont
trouvés embarqués dans
cette galère. Certes, la
psychanalyse a toujours
eu à tenir compte de la
culture de son temps,
pour y défendre une
place qui n'est jamais
allée de soi. Mais en l'occasion
comment fallait-il
répondre à cette mise en
cause ? Certains ont pensé
qu'il convenait de
ménager dans le droit
un espace pour
la psychanalyse.
Pour les auteurs de ce
livre - Franck Chaumon,
Patrick Chemla, Roger
Ferreri, Olivier Grignon,
Vincent Perdigon, Michel
Plon, psychanalystes, Yves
Clot, psychologue,
Guillaume Leblanc, philosophe,
Philippe Pignarre,
essayiste, Jack Ralite,
sénateur -, la menace
d'une mise en ordre ne
se combat pas sur le
terrain réglementaire,
mais par un débat public
où doivent être explicités
les ressorts d'une telle
vindicte, et les enjeux
d'une telle politique, car
il y va de l'idée même
qu'on se fait de
la démocratie.
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