Dans l'ensemble des éléments qui contribuent à l'éducation de tous, la
mémoire collective doit occuper une place privilégiée. On le proclame depuis
l'Antiquité avec force, comme le rappelle Jean-Pierre Levet dans sa préface.
Huit regards, complémentaires dans leur diversité, illustrent, chacun à sa
manière, cette vérité, en recourant tour à tour à la philologie classique (Hugo
Pavy, «La mémoire comme vecteur de survie d'après l'Anthologie
Palatine»), à l'historiographie (Julien Bellarbre, «La mémoire des
événements historiques dans l'oeuvre d'Adémar de Chabanne»), à la
sémiotique (Sebastián M. Giorgi, «Modes d'existence de la mémoire» ; Amir
Biglari, «Une mémoire collectivo-individuelle : éclairage sémiotique sur le
film Persépolis»), à la littérature (Virginie Deluchat, «Représentations de
l'"horrible" et du "sublime" à travers la mémoire autobiographique et
historique de Romain Gary»), à la philosophie (Laetitia Pille, «Changement
d'idéologie dans la construction d'une mémoire collective, le cas de
Pythagore»), à la sociologie (Stéphanie Senos, «L'école au coeur des enjeux
de la mémoire») et à l'histoire contemporaine (Aude Delsescaux, «Le rôle
du témoignage dans la mémoire de la Shoah»).
La diversité des méthodes, la densité des analyses et leur contenu aux
multiples facettes offrent au lecteur un champ étendu de connaissances et de
réflexions sur la mémoire et sur les moyens mis en oeuvre pour tenter de
rendre vivant et utile pour toujours son contenu tant factuel qu'émotionnel.