... Le réel n'est jamais présenté tout d'un bloc, comme une présence qui nous reste étrangère et sur laquelle butent le plus souvent, les mots ou le pinceau des peintres. Le réel que nous présente Laubiès est beaucoup plus fluide, on se sent de connivence avec lui, ou plutôt emporté dans le même souffle, en harmonie. Ce sont à la fois nos sens qui sont sollicités et notre attention dans ce qu'elle a de plus aigüe pour découvrir non pas l'essence de la nature, une notion en fait trop conceptuelle pour Laubiès, mais sa quintessence, son « esprit », qui est proche du souffle, du flux. Laubiès montre le lieu où notre rapport à la nature, notre propre nature et la nature elle-même se rejoignent avec justesse. Son approche des choses est beaucoup plus chinoise qu'occidentale, ce qui correspond aussi bien à sa naissance qu'à ses choix de vie...