
Le monde manque définitivement d'hommes capables de reprendre les
diplomaties en main, et d'imposer par la force des esprits et du mouvement
collectif des consciences les solutions appropriées sans lesquelles les guerres
qui s'annoncent seront encore plus cruelles que celles de 1945.
En prenant uniquement la situation des autocraties africaines, il faut
sérieusement craindre qu'au radicalisme des pouvoirs ne succède celui des
oppositions avec un éclatement des centres de décision qui nous ferait plonger
dans des nébuleuses de type Al Qaeda.
Il est donc devenu urgent de réinventer la diplomatie, pour trouver les
nouveaux termes de référence, les nouvelles valeurs, et les nouveaux
mécanismes qui atténueront la tendance aux régimes dominés par les familles,
les villages, les ethnies et les clans solitaires. La prolifération de ces régimes
monocolores et ethnocentrés fait craindre le pire, et marque le retour à la
sauvagerie. Pourtant, rien ne devrait nous pousser de façon irrémédiable vers
un extrémisme sans retour. Personne de conscient n'aurait intérêt aujourd'hui
à se condamner ou à s'enfermer dans une option du tout ou rien, dont on a trop
vu les ravages dans l'histoire de nombreux peuples.
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