Décrié par sa nature prédatrice, l'État en Afrique devait logiquement disparaître. Bizarrement, il survit même lorsqu'il y a imminence de son effondrement. La nation l'a rejoint pour créer un « État-nation ». En quoi tient-il ? Qu'est-ce qui inhibe ses menaces ?
Guy Aundu Matsanza montre qu'en RD Congo l'État a pu engendrer la nation sous la colonisation. Depuis, il est infesté par les spécificités locales (ethnicité notamment) qui empêchent son effondrement. Il fonctionne par « structuration dissipative ». L'informel supplée ses faiblesses et lui inocule des capacités de résilience. L'identité fédère ses groupes, ce qui le préserve de l'effondrement.