Le recueil Sept fois neuf poèmes a peu d'analogie avec la
table de multiplication. Si l'auteur a choisi cette présentation de
sept livrets correspondant à sept jours comprenant chacun neuf
poèmes, c'est afin de faciliter la lecture de l'ensemble.
Un recueil de poèmes n'est pas un empilage de mots que
l'on parcourt en vue de trouver à la dernière page une fin heureuse,
mais un ami de chaque instant qui offre, selon le désir
que l'on peut en avoir, un contre-chant pour son angoisse, un
sourire pour son espérance.
Les sept jours que le poète assimile aux sept premiers jours
du monde, correspondent aux phases évolutives de sa vie et de
ses amours.
Ainsi que les mouvements d'un concerto, chacun d'eux a
son propre tempo, qui du prélude initial en passant par le tourmenté
moderato cantabile s'épanouit dans le serenissimo final.
Ce recueil est comme un bouquet dont chaque fleur serait
poème :
Voici ces fleurs cueillies pour vous
Dans les pages d'un dictionnaire
Où dormait un vocabulaire
Qui à défaut de rime en aire
M'a donné ces mots un peu fous
Hibou, caillou, genou, joujou