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Einar Schleef zählt zu den herausragendsten Theaterregisseuren der 1990er Jahre. Seine Theaterstücke polarisierten, waren unbequem und verlangten den Zuschauern ein Höchstmaß an Konzentration ab. Er wurde gefeiert und verflucht gleichermaßen. Weniger bekannt war allerdings, dass er sich auch als Schriftsteller betätigte und auch hier ausufernd und kompromisslos war. Erst nach seinem Tod 2001 rückten zunehmend seine epischen Werke in das Bewusstsein eines breiteren Publikums. Einar Schleefs 'halbdokumentarische[r] Familien- oder Heimatroman' Gertrud, geschrieben in den Jahren nach seiner 'Republikflucht' 1976, ist der schier endlose, auf nahezu tausend Seiten ausgebreitete Erinnerungsstrom einer alten, in Sangerhausen geborenen und dort lebenden Frau, Gertrud (Trude) Schleef, geborene Hoffmann. Sie ist die Mutter des Autors, die (durch das Sprachrohr Schleef) in einem ständigen Wechsel von Monologen, Briefen, Tagebuchnotizen ihr Leben erzählt. Als der erste Band gedruckt vor ihm liegt, schreibt Schleef in sein Tagebuch: 'Mutter, ich habe dir eine Pyramide errichtet, einfach Schotter übereinander. Für eine Deutsche Familientragödie.'