Du petit pilotin belge au sergent de grenadiers
de la Garde : ainsi se résume l'itinéraire dans
les armées françaises d'Henri Scheltens. Après un
bref passage au camp de Boulogne, Scheltens rejoint
les rangs de la prestigieuse Garde impériale en 1806.
Il y fera toutes les campagnes de la Grande-Armée,
de la Prusse orientale à la péninsule ibérique,
recevant le baptême du feu à la bataille d'Heilsberg.
«Tout, chez ces hommes de fer, était à l'épreuve : le
coeur, le corps et les jarrets ; aussi, eût-on fait le tour
du monde avec de pareils hommes !» dit des
grenadiers à pied de la Garde Hippolyte de Mauduit
qui, comme Scheltens, fut l'un d'entre eux. Un pan
de la grande fresque de l'épopée napoléonienne,
avec ses malheurs et ses heures de gloire, se déroule
au fil de la lecture de ces souvenirs, qui ont ce
caractère irremplaçable d'authenticité.