Après « Les Locomotives Rouges » et « Les Secrets de Saint Urcisse », « Souvenirs d'un Jardin de rêve » nous retiennent par leur triple élégance dans l'observation, dans la pensée, dans le langage.
Les personnages du roman, tous âges confondus, qui de prime abord pourraient paraître cristallisés dans des principes ou figés dans le conformisme, cèdent en définitive à la curiosité, à la réflexion, à l'émerveillement. Pour chacun d'entre eux, les habitudes, un violon d'Ingres, le goût du travail bien fait, se conjuguent agréablement pour enrichir la panoplie des petits bonheurs simples.
Enfin, livré aux exigences de ses passions intimes, ainsi qu'à la réalité troublante de l'homosexualité, l'être humain est dans le récit et hors du récit. Et cette bivalence fait l'un des charmes du roman. Grâce à elle, glissent au fil des pages, l'action et la méditation.