Immensités..., le mot donne à rêver. Pour Sylvie Germain, c'est avant
tout l'idée d'ouverture qui est évoquée dans le titre de son roman. «Si l'on
s'enferme dans son petit espace-temps, on ignore tout de cette immensité
possible - immensité de pensée, immensité mentale, immensité affective,
immensité spirituelle - qui peut être offerte à une personne». Cet ouvrage
se propose de déployer toute l'étendue et la richesse de la notion d'immensité
à travers une approche pluridisciplinaire du roman. Des chercheurs
de différentes disciplines ont accepté le défi d'éclairer cette oeuvre
à partir de leur regard de spécialiste : regard littéraire, regard théologique,
regard musicologique, regard esthétique, regard politico-historique... Les
différents articles, tout en abordant parfois les mêmes aspects, montrent
chacun à sa façon la force de l'écriture littéraire, ouverte à l'infini à la
réflexion, à l'analyse et au débat, comme seuls les grands textes, dépassant
les frontières du temps et de l'espace, peuvent l'être.

Ce livre tente de placer le roman Immensités dans un espace de communication,
un espace de résonance dans lequel les regards, loin de s'exclure,
se font écho et s'enrichissent mutuellement. Il invite le lecteur à
regarder au-delà de son propre reflet, et, comme la petite vieille au miroir
tout piqueté, à pénétrer dans l'envers du décor et passer ainsi dans «l'extrême
sonorité» de l'immensité.

Nous remercions particulièrement Sylvie Germain qui a bien voulu
nous confier un article sur les statues de Matyas Braun dont il est question
dans le roman.

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