Targuiya : Quel péché ai-je donc commis ? Je me souviens encore des regards qui se détournent et des doigts qui accusent. J'entends l'ultime sentence et je revois notre longue errance... Houriya, toi qui sais lire dans le sable, dismoi qui est cet enfant et pourquoi nous sommes ici, seules et abandonnées.
Houriya : Le vent a effacé du sable la mémoire du temps. Mais l'enfant est là, Targuiya. Il ne tient qu'à toi de parler pour lui donner un nom... Qu'allons-nous faire d'un enfant sans nom. Parle et ce sera peut-être la fin de notre longue errance.
Targuiya : Que faut-il que je dise... et que voulaient-ils savoir ? Dans ma mémoire, il n'y a de place que pour des rêves de soleils étranglés et des échos de lumière morte. Le passé ? Un miroir brisé dont ma mémoire ne retient que les débris de sa propre détresse...