Ce traité fut publié en 1862 à Bruxelles par Eugène Humé,
dont on sait peu de choses, si ce n'est qu'il fut un membre
éminent de plusieurs sociétés d'escrime. La canne, longtemps
simple accessoire de distinction, devint également,
au XIXe siècle, une arme redoutable, dont la maîtrise était
associée à celle de la boxe française. C'était l'arme du bourgeois
comme le fer était celle du soldat. Les leçons d'Eugène
Humé sont techniques et solennelles, bien que le ton en soit
léger, et ses conseils, non dénués d'affect. Il nous apprend
l'exercice d'un art au cours duquel il s'agit de faire preuve
de courage, de précision mais surtout, de courtoisie.
Cet enseignement est prolongé par le texte de l'artiste et
expert en arts du combat, Jean-Philippe Basello, concepteur
de l'Art mArtial, une discipline qui consiste à transformer
concrètement les oeuvres d'art en techniques d'assaut. Un vrai
sujet de réflexion pour les quatre essayistes, Jean-Marc
Huitorel, Hanna Alkema, J. Emil Sennewald et Élie During,
qui conclut par une question percutante : «Qu'est-ce
qu'un art ?» Où se situe la différence entre un art et l'art ?
De l'extension du domaine de la canne...