C’est l’histoire vécue d’un lozérien de famille bourgeoise et bien-pensante. Mal-aimé des siens, il part du Gévaudan avec le 2° Volontaires de la Lozère, conduit un bataillon qu’il fanatise sur les chemins de la Liberté vers le Comté de Nice. On le retrouve à la tête de ses hommes à Gilette comme au Pont de Malaussène, à Villars et Entrevaux, où il organise la Mascarade antireligieuse rapportée par les Archives Parlementaires, en dépassant l’esprit de la Convention et en mobilisant ce paisible village contre les valeurs auxquelles il était pourtant resté attaché. N’ayant peur de personne, il ne recule devant rien pour asseoir sa carrière, ce qui lui vaut nombre d’ennuis, d’inculpations et d’emprisonnements et la haine de ses pairs. Malgré le soutien influent de Berthier et de Bonaparte, son courage et ses faits d’armes, les félicitations de Rusca après la campagne de Naples, son comportement finit par le contraindre à prendre prématurément sa retraite après 30 ans de services, 10 ans de campagnes et 4 conseils de guerre. Il rentre à Marjevols où il mourra en 1814, pauvre, seul, mais toujours Républicain. Cette personnalité controversée reflète bien l’ambiguïté humaine et l’exacerbation qu’en permettent les périodes troublées. Héros ? Salaud ? Les deux à la fois sans doute ! À côté d’un recueil de données historiques basé sur des documents d’archives, ce livre amène à réfléchir sur l’influence des personnalités qui font les Révolutions et les comportements de ceux qui les vivent... Un livre passionnant à lire absolument.

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