Martigues, Venise provençale, ville fleurie posée sur l'eau, le charme de ses canaux, de ses îles, de ses
ponts, le Miroir aux oiseaux avec ses maisons colorées qui se reflètent à la surface d'un petit port
pittoresque... ces images, puisées dans un passé qui a su être préservé, demeurent toujours vivaces.
Cependant, Martigues a connu une véritable mutation après la Seconde Guerre mondiale. La ville s'est
transformée sous les effets conjoints de l'industrialisation de l'étang de Berre et de l'expansion de
l'agglomération marseillaise. Pour accueillir l'afflux de population, il a fallu bâtir, aménager et structurer
le territoire. La municipalité communiste élue en 1959 a voulu s'assurer la maîtrise de l'expansion urbaine.
Pour cela, elle a créé en 1961 une société d'économie mixte - la SEMIVIM - chargée de réaliser des opérations
immobilières puis, en 1973, une société d'aménagement, la SEMAVIM. Ces deux structures, fusionnées
en 1998, ont participé à la transformation de ce petit port méditerranéen. Le livre «Une Aventure urbaine»
raconte cette histoire, celle d'une ville qui se modernise et celle des réalisations d'une société publique
immobilière et d'aménagement. Au-delà du territoire local, cette histoire est emblématique, à plusieurs
titres, des processus de modernisation des paysages urbains à l'oeuvre dans la France contemporaine.