
En 1935, au Prado, Zoran Music copie le Greco, Goya et une oeuvre singulière de Pieter Bruegel, Le Triomphe de la Mort.
À Dachau, en 1944, il devient le témoin oculaire de ce qu'il avait vu en peinture. Il voit la chambre à gaz, les fours rougeoyant dans la nuit, les charrettes et leur chargement de cadavres, « durcis comme des stères de bois », écrit-il, les pendus aux potences, et les morts, les morts partout.
Son oeuvre si profonde, sa grandeur, se développera, à partir de cet intersigne vu dans sa jeunesse, comme un triomphe de l'art et de ses pouvoirs sur les puissances du mal.
Jean Clair
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