En Zulfu, le lecteur de Bedel trouvera une
héroïne qui, paradoxalement, parvient à
trouver en France le moyen d'échapper à la vague
de changements qui submerge l'ancien régime
ottoman ! Belle occasion pour Bedel, de brocarder
les effets pervers de ce Progrès que l'homme, en sa
grande mégalomanie, ne parvient pas à maîtriser
(comme dans Voyage de Jérôme aux États-Unis
d'Amérique), et de prôner sa chère Touraine
(particulièrement, dans Molinoff - Indre-et-Loire
ou La Nouvelle Arcadie). C'est le porte-parole de
l'auteur, Hubert, qui condamne ce qui est à
l'origine de la destruction de l'environnement.
Selon Amédée (alias Ahmed), le narrateur, «la
science et la philosophie (sont) la véritable parure
de la femme». Aussi déplore-t-il que Zulfu, la fille
de son maître, cache ses cheveux «sous une sorte
de turban de soie noire» qui lui donne «l'aspect
d'une femme des temps passés», mais il doit bien
reconnaître que, «ainsi parée, Mlle Zulfu [est] bien
jolie». En cela, Amédée et Hubert sont bien
d'accord...