Le cyclisme est un sport romanesque et sa cascade de héros malheureux, d'exploits fracassants, de destins brisés mérite que l'on s'y plonge « autrement ». L'écrivain Michaël Perruchoud avait déjà taillé quelques portraits truculents des « hors-la-loi de la petite reine » dans Bartali sans ses clopes (L'Âge d'Homme, 2008), il se frotte désormais aux plus grands Tours de l'histoire, une sélection forcément subjective des moments qui ont fait le cyclisme.
Le premier volume parle de 1910, de François Faber, d'Octave Lapize et de Lucien Petit-Breton, honneur du cyclisme français qui, tous trois, mourront au cours de la Première Guerre mondiale, à 30 ans ou moins encore. Il raconte surtout une épreuve sportive démesurée, née en réaction à l'affaire Dreyfus, et qui, pour la première fois, envoie les sportifs sur les sentiers de chèvres des Pyrénées. Michaël Perruchoud suit les corps et leurs exploits, mais il se préoccupe surtout des âmes.