Les compétitions qui reprennent après la Première Guerre mondiale sont aussi branlantes que démesurées. Pénurie de matériel, sportifs en manque d'entraînement, routes défoncées... Cela n'empêche pas la direction du Tour d'allonger les étapes jusqu'aux frontières de l'impossible.
La figure marquante du peloton est Henri Pélissier, glorieux aîné d'une fratrie de cyclistes. Gueulard, contestataire, provocateur, il se fait autant remarquer par ses déclarations tapageuses et ses abandons que par ses exploits sur la route.
Mais à 33 ans, Henri a décidé de mettre de l'eau dans son vin et de remporter ce Tour de France, dernière grande course qui manque à son palmarès. Il est sûr de pouvoir mettre au pas ses adversaires, mais il n'avait pas compté avec un petit maçon antifasciste du Frioul, un taiseux dur au mal nommé Ottavio Bottechia.