J'avais tenu, dans ma vie, d'innombrables journaux et carnets, mais le moment me semblait venu de descendre dans des « recoins » plus profonds de mon être que je ne l'avais fait à l'occasion de ces gribouillages superficiels et prosaïques. J'étais pétri de remords. Il y avait des choses que je n'avais jamais pardonnées et des choses que je n'avais jamais oubliées. La ligne qui séparait l'amour de la haine était fine comme une lame de poignard et tout aussi meurtrière. Il ne m'était pas facule de me rappeler de « simples réalités », ce dont je me souvenais surtout, c'était du monstrueux, du grotesque, de l'élégiaque. Peut-être qu'en venant en Grèce j'avais répondu à un besoin de dépouiller la peau de serpent de mon passé égoïste et brutal ?