« Je me suis dit que puisque j'avais été capable de faire soixante-quinze violons et cinquante violoncelles je pouvais peut-être faire un bateau ». Voilà un manuel sous forme de reportages de construction. Des navigations racontées, toutes intérieures. Très souvent d'ailleurs littéralement puisqu'elles se déroulent pour l'essentiel à l'intérieur d'un hangar loué ou construit pour l'occasion. Les tempêtes sont sous un crâne, aux moments cruciaux de la construction. Et l'on assiste à cette curieuse
gestation pendant laquelle architectes et constructeurs vont se retirer quelque peu du monde pour donner vie à un rêve. Rêve qui peut être un canot voile-aviron ou un catamaran de quinze mètres, peu importe. L'essentiel est que pour eux le faire l'emporte sur l'avoir.