La périurbanisation touche en France la quasi-totalité des agglomérations
urbaines, même de taille relativement petite, et beaucoup d'études et de travaux
de recherche ont été menés sur cette question depuis de nombreuses années.
Mais pour autant, connaît-on bien le phénomène, notamment dans ses modalités
spatiales ?
Contrairement aux idées reçues, la périurbanisation présente une étonnante
diversité géographique. L'objet de cet atlas du périurbain est tout d'abord
d'analyser cette diversité sur 70 agglomérations françaises provinciales, selon
cinq critères : l'intensité, la portée, l'hétérogénéité, le grain et la morphologie.
Cette analyse typologique permet en particulier de mettre en évidence trois
formes dominantes de périurbanisation : satellitaire, linéaire et dispersée.
On découvre ce faisant une étonnante et insoupçonnée géographie régionale,
découpant la France en régions contrastées selon les grands axes cardinaux
du pays.
Il en résulte que la desserte par transport public de l'espace périurbain
exige une densité de réseau très variable : certains périurbains sont faciles
à desservir, d'autres exigent un linéaire de réseau dispendieux rendant peu
probable leur desserte intégrale par transport public. C'est l'objet d'une autre
partie qui a comme visée pratique d'apporter une aide à la décision quant à
la desserte du périurbain. La configuration autour de chaque agglomération
est-elle favorable ou non à une desserte économique par transport public ?
Quatre scénarios sont systématiquement étudiés. Dans ce cas également les
laissés-pour-compte potentiels, qui selon les scénarios oscillent entre deux et
cinq millions de périurbains, se répartissent selon une géographie très typée,
avec une nette concentration des problèmes dans le Sud-Ouest de la France.