«Ma première rencontre avec un "fantôme" se situe quelques
mois après le délit que j'avais commis dans un supermarché.
Délit qui, en dépit de mes efforts pour démêler ce qui m'avait
poussée à mettre ainsi en jeu ma réputation et mon avenir
professionnel, demeurait pour moi une énigme. Pourquoi
la respectable cliente que j'étais s'était-elle soudain muée
en voleuse à plus de cinquante ans ?»
La réponse à cette question, Carmen Dintrich l'a en partie
trouvée dans la théorie du fantôme de Nicolas Abraham.
Celui-ci postule qu'un traumatisme peut passer, sans jamais être
formulé, de l'inconscient d'un parent à celui de son enfant.
Pourquoi Victor est-il traversé par l'idée d'étrangler sa femme
que pourtant il adore ? Pourquoi Juliette collectionne-t-elle
les pianos ?
Autopsie d'un fantôme
tient à la fois du roman
autobiographique et de l'enquête psychanalytique. À travers
divers cas dont le sien, Carmen Dintrich illustre une fascinante
théorie qui pourrait modifier profondément la manière
de comprendre notre comportement.