En 1971, Marie Durand quitte sa région de Midi-Pyrénées pour la
Bolivie. Son objectif : coopérer au développement. Elle y vivra intensément
jusqu'en 1985.
Son cheminement nous fait comprendre l'origine de son projet, son
travail avec les communautés paysannes de l'Altiplano, puis avec les
associations des mères de famille qui luttent pour l'avenir de leurs enfants
comme pour leurs droits citoyens.
Elle traverse ce fragment d'Histoire qui verra renaître le souffle de
l'espoir démocratique malgré les implacables dictatures, et côtoie des
acteurs engagés auprès des secteurs populaires, au prix de leur vie parfois.
Elle nous fait partager, avec empathie, leurs démarches individuelles et
collectives, entremêlées, notamment celles de milliers de femmes en quête
de nourriture et de services. La dynamique du mouvement participatif est
aussi intense qu'empirique et le magnifique décor andin n'est pas ici un objet
touristique mais la scène de vies profondément humaines et réalistes.
Sur les chemins boliviens, forte de son enracinement originel et de sa
rencontre avec celui qui deviendra son mari, Marie Durand s'engage, agit,
s'adapte, va de l'avant, encouragée par «la voix de Flora» et de tous les
siens qu'elle fait entendre au lecteur.