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¿Es necesario buscar pretextos para recordar a Sam Peckinpah, uno de los directores más singulares, violentos y poéticos que ha dado la historia del cine? Muchas de sus imágenes, personajes y diálogos están incrustados a perpetuidad en la memoria cinéfila y sentimental de varias generaciones. Pero en su contra siempre jugaron sus arrebatos, inseguridades y ética personal. Su entrada en la industria de Hollywood fue tormentosa: se enfrentó a los ejecutivos del estudio por la producción de su tercera película, æMayor DundeeÆ, y fue despedido del rodaje de æEl rey del juegoÆ. Sin embargo, pronto se revelaría como uno de los cineastas más personales y rompedores de aquel Nuevo Hollywood que acabó de oficializarse en 1969, cuando él realizó una de sus obras capitales, Grupo salvaje. Luego, la brutal e inquietante Perros de paja consolidó su posición como director de culto, derribando los tabús de la violencia en el cine, presentándola en su estado primario, a menudo en ese ralentí sanguinolento que se convirtió en la seña de identidad de su creador. Peckinpah era como los personajes de sus películas. Él era el W