De Gaulle, espérer contre tout
L'ambiguïté des régulières célébrations
du Général de Gaulle - cette année est le
70e anniversaire du 18 juin, le 40e de sa
mort et le 120e de sa naissance - par une
génération politique qui le bafoue unanimement,
tourne désormais à l'imposture.
Préfaçant, en avril dernier, la réédition
des Grands Discours de guerre, Régis
Debray fait pire encore dans la révérence
assassine en faisant du Général statufié
le grand récapitulateur de l'Histoire de
France, celui qui lui aura permis de quitter
la scène historique sur un beau geste,
le 18 juin, fabrication a posteriori, selon
Debray, en forme de baisser de rideau.
Paul-Marie Coûteaux lui adresse dans
l'urgence une longue lettre de rupture,
dénonçant la capitulation intellectuelle
cachée derrière la révérence. Il n'y a là,
démontre-il en ce texte dense et parfois
violent, qu'une pure ignorance de la
réalité mais aussi de la vérité du peuple
français, de ses drames mais aussi de ses
ressorts profonds, qui bafoue à la fois la
Charité, l'Espérance et la Foi, trois vertus
théologales que les drames où glissent
l'Europe en général et la France en particulier
vont au contraire rendre, pour
la poignée des nouveaux résistants, plus
brûlantes que jamais.