«J'ai la honte», «Arrête de me culpabiliser», «Ça me donne de l'angoisse» :
comment saisir la genèse de ces affects partagés par le tout-venant et les interroger
à partir de la psychanalyse ? C'est l'ambition de ce nouveau séminaire où Jean-Richard
Freymann a choisi d'adopter la méthodologie de travail proposée par
Lucien Israël, «les échanges dialogués».
Les auteurs proposent ici un certain nombre de déploiements de la question de la
honte, de théorisations et de différenciations de la place de la honte qui paraît tributaire
avant tout de la relation à l'autre.
La honte se dessine comme une structure liée au désir de l'Autre et aux effets du
discours de l'Autre, la culpabilité ouvrant sur le complexe d'OEdipe dans ses rapports
à la castration. Quant à l'angoisse, qui est un moteur du désir et notamment
du désir de l'analyste, elle apparaît comme une zone de transition entre désir et
jouissance.
En filigrane, c'est l'éthique de la psychanalyse, située du côté du désir et non de la
culpabilité, qui se trouve ici questionnée.