Ce volume porte sur un sujet central tant pour la théorie linguistique que
pour l'enseignement du français : l'interprétation des indéfinis et les
contraintes qui pèsent sur leur distribution. Le texte, qui présente l'état actuel
des recherches sur les indéfinis, privilégie la clarté conceptuelle, l'argumentation
et les généralisations empiriques par rapport au détail technique de la
formalisation.
La thèse qui parcourt l'ensemble du livre est que les groupes nominaux
indéfinis dénotent des propriétés, mais qu'ils peuvent, en fonction du
contexte, et selon des paramètres dont les auteurs ont essayé de faire l'inventaire,
changer de type et devenir soit référentiels, soit quantificationnels. Sont
abordées les principales questions à l'interface de la syntaxe et de la sémantique
des indéfinis : le type de dénotation des GN indéfinis, les propriétés
sémantiques de leur déterminant, leur portée, leur comportement dans les
phrases génériques et conditionnelles, l'analyse des GN sans déterminant et
des phrases existentielles, et ce à travers l'étude d'exemples du français, mais
aussi d'autres langues (langues romanes ou anglais) pour certains phénomènes
qui n'existent pas en français.
Ce livre s'adresse aux étudiants de linguistique, dans la mesure où il
présente une synthèse des travaux récents sur la sémantique des groupes
nominaux, mais aussi aux linguistes confirmés, parce qu'il propose une
hypothèse unifiante pour l'analyse des indéfinis. Enfin, en raison de l'ensemble
des données décrites et analysées, il constitue un instrument de travail pour
tous les enseignants de français, langue maternelle ou langue seconde.