La représentation de la domination de l'économie sur la géopolitique des affaires du
monde est désormais partagée par beaucoup, comme l'est aussi celle de la limitation de la
souveraineté des États qu'elle provoquerait. La mondialisation est ainsi présentée comme
«responsable» des difficultés économiques des pays développés, du fait de la délocalisation
des activités industrielles et des spéculations financières. Pourtant, elle a également
permis la croissance économique de pays émergents et l'amélioration des conditions
de vie de millions de personnes, même s'il reste beaucoup à faire, en particulier dans la
réduction des inégalités économiques et sociales.
Ce numéro analyse, à différentes échelles - du planétaire au local -, les conséquences
géopolitiques des processus économiques, y compris financiers, qui constituent des facteurs
aggravants des rivalités de pouvoir sur les territoires.