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La sociedad moderna comenzó su andadura con la promesa de alcanzar la mayor felicidad para el mayor número. Pero la conquista de la felicidad, considerada por Aristóteles como el bien supremo, fue muy pronto sustituida por el logro de bienestar material, y finalmente reducida a mero incremento del producto interior bruto (PIB). Por este motivo cabe preguntarse si, tras dos siglos de progreso económico y social, las sociedades avanzadas han cumplido su promesa o si, por el contrario, el malestar emocional está hoy más extendido que nunca. También cabe preguntarse quiénes viven felices, alegres, contentos, animosos, optimistas y quiénes, a su pesar, excluidos de la felicidad, viven tristes, deprimidos, solos, estresados, carentes de autoestima y sin disfrutar de las cosas buenas de la vida. Frente a las hoy tan en boga teorías y discursos psicoterapeúticos individualistas, que responsabilizan a las propias personas de su infelicidad, en este libro se muestra que la felicidad también depende de la posición que ocupan los individuos en la estructura social. La felicidad, una vivencia íntima, subjetiva e individual está profunda y esencialmente determinada por múltiples lógicas sociales. Así, sabemos que la falta de dinero, de respeto y de sentido en la vida aumentan las probabilidades de ser infeliz. Este libro analiza el grado de felicidad de hombres y mujeres, de ricos y pobres, de jóvenes, maduros y mayores, de clases altas y bajas, de personas sin hogar, de excluidos sociales, de autóctonos e inmigrantes, de casados y solteros, de divorciados, de viudos y viudas, de trabajadores y desempleados, de sanos y enfermos. Y analizando el bienestar y el malestar emocional de los «otros», reflexionando al mismo tiempo sobre el horizonte de la felicidad e infelicidad de cada uno, trata de comprender cuál es el sentido humano y el destino social de esta metaemoción a la que Aristóteles denominó eudemonía.