D'abord ce texte est un tissé de mémoire, où l'auteur chemine
parmi les noms des êtres qui jalonnent sa propre histoire, un
entrelacement de souvenirs où ressurgissent, à force de
mémoire, noms et silhouettes flous comme des spectres ou
images rappelées vivantes, instantanés du souvenir - comme
des points à partir desquels se dessine un arbre de mémoire.
L'entrelacement devient labyrinthe intérieur où toujours
l'on se perd et se retrouve parmi la multitude des êtres qui en
peuplent un seul. Ce texte se lit alors comme on feuillette un
album de photographies - les noms ouvrent des images, des
lieux, des trajets, des histoires, des figures.