«Gang Bang», «Bukkake», «Throat Gagger» : une
nouvelle pornographie violente, une pornographie
de la «Démolition», se développe sur Internet où
des «hardeurs», souvent masqués, s'y prennent
à plusieurs pour éreinter, parfois violer des jeunes
femmes anonymes appelées «Candy» ou «Sweety». Des
milliers d'actrices se voient ainsi châtiées, maltraitées,
humiliées dans ce qu'il faut bien appeler un bagne sexuel.
Cette nouvelle pornographie dite aussi «gonzo» - une expression
américaine désignant une forme de reportage où le journaliste participe
à l'événement - gagne non seulement la Toile, mais influence toute
l'industrie du cinéma X.
Dans cette enquête inquiétante, Frédéric Joignot, pourtant amateur de
pornographie et hostile à toute prohibition, lève l'omerta qui règne
sur ce cinéma sans limites et donne la parole aux actrices et aux
«travailleurs du sexe». Il nous met en garde : un viol filmé n'est plus
considéré comme un viol mais comme un reality-show ; la réalité de la
souffrance et des corps a été absorbée par le virtuel.