L'auteur de La Mare au diable et de La Petite Fadette s'est
passionnée toute sa vie pour le combat des idées et la quête
de la vérité. Sa recherche inlassable de Dieu transparaît
dans ses nombreux romans, mais surtout dans Histoire de
ma vie et dans son imposante correspondance.
Élevée par une grand-mère voltairienne, Aurore Dupin
dite «George Sand» se convertit à l'âge de quatorze ans.
Plus tard, elle rompt avec l'Église catholique mais garde la
foi en «un Dieu de miséricorde». Attachée à la «figure
sublime» de Jésus, elle voit de plus en plus en lui un
homme qui incarne la quête de divin, de justice et d'égalité
propre aux romantiques.
Amie de Lamennais, proche du courant des catholiques
sociaux, elle se révolte contre l'alliance de l'Église avec le
parti de l'ordre à partir de 1848. Elle rejette également
l'image d'un Dieu bon qui pourrait tolérer l'enfer.
Elle n'a cessé de confesser sa foi «dût-elle paraître insuffisante
aux uns, excessive aux autres : la doctrine éternelle
des croyants, le Dieu bon, l'âme immortelle et les espérance
de l'autre vie, voilà ce qui, en moi, a résisté à tout examen,
à toute discussion et même à des intervalles de doute
désespéré».
Paul Christophe suit les atermoiements des convictions
religieuses de George Sand à travers ses rencontres, ses
amours, ses voyages, ses combats.