A partir des recherches historiques et archéologiques les
plus récentes, ce livre, destiné aux étudiants comme au grand
public, traite du progrès des idées politiques à travers les
siècles et en esquisse une histoire mondiale. Critiquant
l'histoire officielle telle qu'elle est enseignée en France, il
montre, de manière claire et convaincante, comment, à partir
de la Renaissance, la surestimation de l'Antiquité a remis à
la mode de vieilles idéologies réactionnaires, qui ont mené à
des dictatures, des guerres totales, et plus tard aux
totalitarismes.
Contre ces doctrines, c'est en Europe occidentale, et
nulle part ailleurs, qu'est née la modernité, c'est-à-dire la
liberté, l'absence de peur, l'Etat de droit et la démocratie.
Mais la modernité a l'inconvénient de bouleverser certitudes
et habitudes. C'est pourquoi elle ne cesse de se heurter à tous
les conservatismes, qui invoquent la Tradition, la Raison,
l'Histoire, ou même une supposée postmodernité.