Les trois textes de ce recueil datent de 1883, mais ils donnent le coup d’envoi d’une controverse qui est loin d’être éteinte. Au cœur de l’échange entre Renan et Afghani : la place de la science en pays d’islam, une question qui reste, aujourd’hui encore, très sensible, et à certains égards la clé de la relation conflictuelle entre Orient et Occident, islam et Europe des Lumières.

Femme de science et de culture, mais aussi femme engagée dans la vie politique de notre temps, Faouzia Charfi est on ne peut mieux placée pour éclairer le débat, ses enjeux et ses coulisses.

Elle replace dans son contexte le regard que Renan, en tant qu’historien des religions, portait sur l’islam et son usage du concept de race. Elle nous permet aussi de mieux comprendre qui était son vis-à-vis oriental de passage à Paris, l’activiste Afghani, défenseur des nations musulmanes face à une Europe qui était alors une puissance coloniale en pleine expansion.

Faouzia CHARFI est Docteure d’Etat en Sciences physiques. Fondatrice et responsable de la première équipe de recherches de physique des semiconducteurs en Tunisie. Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur dans le gouvernement provisoire après la révolution de 2011, elle est également l’auteure de nombreuses publications scientifiques et d’ouvrages sur l’islam et la science, dont La science voilée (Odile Jacob, 2013) ; Sacrées questions... Pour un islam d’aujourd’hui (Odile Jacob, 2017) ; L’islam et la science. En finir avec les compromis (Odile Jacob, 2021).

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