« Je ne doute pas que le lecteur soit touché, comme je l’ai été, par l’émotion qui émane du texte de Rosella Sandri... L’auteur nous entraîne à sa suite, avec de grandes qualités d’observatrice et de thérapeute, dans deux grandes aventures : celle de l’observation du bébé Nadja, celle du traitement de l’enfant autiste Sophie et de l’enfant psychotique Daniel. La scansion de l’activité de pensée est au cœur de la méthode d’observation décrite par Esther Bick : le temps d’attention, c’est l’heure d’observation hebdomadaire ; le temps de notation, c’est la prise de notes détaillées juste après l’observation ; le temps d’élaboration, c’est celui du séminaire de contrôle, consacré à une réflexion à partir des notes, pour émettre des hypothèses sur le sens conscient et inconscient des séquences d’observation ; c’est bien Freud lui-même qui nous a montré l’importance — pour penser — d’être attentif d’abord, d’engranger les données d’observation ensuite, de chercher à leur donner sens seulement après. Ce n’est rien d’autre qu’un entraînement intensif à cette discipline psychique, que nous propose Esther Bick et à quoi nous convient les bébés. Si nous savons nous y plier, nous sommes récompensés de nos efforts et de notre modestie par la richesse que nous découvrons dans leur monde psychique, par la familiarité que nous acquérons avec le langage archaïque qu’ils nous parlent — et qui est celui des pulsions — et par l’émerveillement qui est le nôtre d’assister aux premières ébauches d’une vie psychique, émouvantes comme une naissance, belles comme une aurore. » Extraits de la préface de Didier Houzel. L’auteur a, pour cette deuxième édition, entièrement revu son livre et, dans un nouveau chapitre, nous fait partager ses échanges avec D. Meltzer : communications sensorielles du tout petit, acquisition des mouvements... sensorialité et mouvements, comme bases du développement de la pensée.

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