En dernier lieu était représentée pauvreté
qui n'avait sur elle qu'un vieux sac étroit,
misérablement rapiécé, c'était à la fois son
manteau et sa cotte, et elle n'avait que cela
pour se couvrir, aussi tremblait-elle souvent.
Un peu à l'écart des autres, elle était accroupie
et rencrognée comme un pauvre chien, car le
misérable, où qu'il soit, est toujours honteux
et méprisé.
Que soit maudite l'heure où fut conçu le
pauvre car il ne sera jamais ni bien nourri, ni
bien vêtu, ni bien chaussé ! Il ne sera pas non
plus aimé ni protégé.
Guillaume de Lorris
Le Roman de la Rose