Après la déroute du Second empire, Godin pense
que dans la nouvelle République, la Troisième, il
pourra généraliser son concept d'Association
(construction du Familistère de Guise) pour
éradiquer la pauvreté qui frappe le peuple et lui
rendre «les équivalents de la richesse».
Il avait déjà exposé cette idée pendant la
Constituante de 1848, en vain, le coup d'état de
Louis-Napoléon Bonaparte sabrant tous les
espoirs de réformes sociales. En 1870 mais
surtout après les élections de février 1871, remportées
par les pires réactionnaires que la IIIe ait
connus et commençant par un massacre, Godin
échouera de nouveau à construire les fondations
d'une société réformiste, une république sociale,
pacifiste et universelle.
Mais Godin n'abandonnera pas l'idée : un élu
doit légiférer pour le bonheur du peuple, le bien
commun et uniquement cela. C'est l'esprit de cet
ouvrage.