Comment expliquer que, pendant deux mille ans,
les maîtres de la tradition d'Israël aient toujours
refusé de s'interroger sur l'émergence, le développement
et le succès du christianisme ? Pourquoi
l'Église n'a-t-elle jamais entendu rompre le lien
primordial qui la rattache à la religion première
issue du Sinaï ? L'enseignement de Jésus, sa
messianité, sa mort sur la croix, sa résurrection,
l'incarnation peuvent-ils être «interprétés» à la
lumière de la tradition judaïque ? La volonté de
rapprochement, clairement exprimée de nos jours,
pourra-t-elle réduire les différences ?