Psychanalyser, c'est creuser. Creuser le réel du noeud que Lacan
a fait sien pour repenser la psychanalyse. Ce noeud doit son nom
à la famille des Borromeo qui, sur ses armoiries, symbolise sa
triple alliance avec les Visconti et les Sforza par trois anneaux
enlacés de façon telle que, si on en coupe un, n'importe lequel,
les deux autres sont libres.
Cette question de la coupure borroméenne, Lacan l'a creusée
comme le mineur de fond. Dans le noir. Dans le noir de la mine
de crayon, dans le noir de la cartouche d'encre. Car c'est d'une
écriture qu'il s'agit, pour autant que ce noeud il faut l'écrire pour
y comprendre quelque chose.
Cette écriture intéresse au plus haut point ce qui se passe dans
une psychanalyse. Elle change notre appréhension de ce qui s'y
fait, s'y défait, s'y refait. Elle a changé la pratique de Lacan le
Borroméen, ainsi que l'auteur de ce livre nomme le Lacan du
Séminaire Encore pour qui le truc analytique ne sera pas mathématique
: il sera borroméen.