En fin de parcours, j'ai voulu dire une bonne fois, brièvement
mais clairement, ma pensée sur ce Nazaréen dont le passage
parmi les hommes (d'Occident, tout au moins) n'aura pas été
sans conséquence. Dans ces pages, en somme, l'aboutissement
d'un demi-siècle - et plus - de lectures, réflexions, ruminations ;
d'expériences aussi.
Quelque chose comme un témoignage testamentaire.
Je sais très bien que n'a vraiment guère d'importance ce
que peut dire à ce sujet quelqu'un qui n'a jamais été un créateur,
mais un simple commentateur, au surplus, comme tel, très contesté.
Pourtant je me risque. Dans l'espoir d'aider peut-être, avant de
mourir, quelques esprits - de jeunes esprits surtout - guettés par la
tentation, trop explicable, de l'«à quoi bon».
C'est ma seule justification.
Henri Guillemin