« Si elle n'avait jamais eu de soeurs. Ou si elles étaient
mortes toutes les trois. Plutôt que de les entendre
hurler, dévaler les escaliers sans arrêt, de les voir
débouler dans sa chambre pour lui demander de les
départager d'un nouveau concours idiot ou de refaire
pour la cinquième fois leurs tresses, Audrey pourrait
se concentrer et parvenir à finir une phrase du premier jet. Sans ses soeurs, elle connaîtrait enfin la paix.
Pour que le silence soit parfait, il aurait fallu qu'elle
n'ait plus de parents non plus, évidemment... »
Entre lumière et zones d'ombre, les personnages de
ce recueil tracent leur route sur le fil ténu qui sépare
la réalité apparente du monde intime.