Disciple de Charles Fourier, Jean-Baptiste André Godin
est aujourd'hui célébré pour la création du Familistère
de Guise en 1859. Davantage méconnus, ses écrits sont
prolifiques. Ils abordent de nombreux aspects de la
vie sociale, politique et économique, dont les relations
entre les hommes et les femmes.
Adressé aux législateurs, aux moralistes et aux futurs
époux, Le mariage est un reste d'esclavage est un
hymne à la liberté, une critique féroce d'une des plus
anciennes conventions, ou plus simplement une invitation
à l'union libre.
Armé d'un style habile, qui frôle parfois la provocation,
Godin fait déjà écho à ce que l'on nommera ultérieurement
la question de la femme. Ce texte incisif n'est pas
qu'une réflexion sur les moeurs en une période chahutée
par l'industrialisation. Il est aussi un plaidoyer,
toujours d'actualité, en faveur d'une véritable égalité
des droits entre les hommes et les femmes.