Il fut un temps, explique Claude Lecouteux, où l'on croyait tout
possible. Ce temps, c'était le Moyen Âge. Une époque pétrie de
religion chrétienne, mais qui ne craignait pas d'évoquer
l'existence des fées, des nains, des dragons ou des licornes. Car
l'Occident médiéval avait un héritage et que cet héritage il a su
- ô combien - le préserver, pour parvenir jusqu'à nous.
La légende du roi Arthur, celle de la fée Mélusine, l'histoire de
Tristan et Iseut, mais aussi celle du Juif errant ou du Prêtre Jean,
sont toujours aussi populaires. Sans parler des géants, des elfes,
des nains, des loups-garous, des dragons et des licornes qui
agrémentaient les récits médiévaux, ornaient les tapisseries ou
les frontons des cathédrales : ceux-là se taillent la part belle,
acquièrent une seconde vie à travers des romans comme
Le Seigneur des Anneaux, Narnia ou des jeux vidéos.
De fait, depuis le Moyen Âge, le fantastique est demeuré le
même ; il fascine toujours autant... sans que l'on en comprenne
toujours la portée.
Au cours de ce qui pourrait être une sorte de voyage initiatique,
le lecteur est ainsi invité à redécouvrir le fantastique au Moyen Âge.
Un monde du «merveilleux» comme l'on dit aussi, un monde dont
on découvre, dans cet ouvrage, les origines et les transformations
au gré des rencontres avec les grandes figures médiévales ou les
personnages du monde fantastique. Un voyage qui a pour ambition
ultime de faire comprendre et aimer le monde du merveilleux...
afin qu'il ne se perde pas ; qu'il ne se perde plus...