Eussiez-vous oublié toute prière, vous savez encore celle-là. « Abrégé de tout l'Évangile », le Notre-Père, prié et vécu, engendre les attitudes premières dont tout le reste dépend. Source de sainteté, il inaugure sur la terre ce qui se consomme au ciel.
Ces versets si proches de notre coeur - lien entre tous ceux qui se réclament du Christ, trésor de l'humanité qui croit ou qui cherche -, nous allons donc les commenter cette année.
Nous constaterons que l'essentiel de notre destin personnel se trouve là exprimé. Et parce que le premier mot et le dernier mot de ce destin sont ceux de toute l'aventure humaine, de dimanche en dimanche nous serons pris à la gorge par quelques-uns des problèmes que posent la vie et la mort des hommes d'aujourd'hui.
« Le père Carré avait l'intelligence de la foi. Les mots des plus habituelles prières devenaient neufs quand il les prononçait ; il en exprimait le sens comme d'un fruit ouvert » (Maurice Druon).
C'est le suc de la lecture, de l'étude, de la méditation - « l'élargissement quasi infini de notre dialogue avec Dieu » - de la prière dictée par Jésus que distillent ces douze conférences prononcées à Notre-Dame de Paris en 1964-1965.