On ne peut croire qu'en un seul Dieu, et Gaïa, la déesse de la
Terre, est en trop. Tel est le propos de Stanislas de Larminat
qui met en garde les chrétiens, dont il fait partie, contre un certain
syncrétisme qui risque de s'infiltrer dans l'Église si les fidèles
comprennent mal les enjeux véritables de l'écologie, mais aussi
les fondements de leur foi.
Les chrétiens sont invités à aimer la Création et à respecter la
nature, en commençant par la nature de l'homme. Ils ne peuvent
donc, dit en préface Mgr Léonard, «rester muets devant le fait que,
chaque année dans le monde, des dizaines et des dizaines de millions
d'enfants passent à la poubelle». Nous serons jugés sur nos complicités
avec un écologisme souvent injuste pour les plus démunis.
Si l'écologisme peut nous éloigner de notre foi en un Dieu créateur,
la seconde Création, celle de Pâques, s'avère indispensable pour
se mettre dans la perspective de la Terre Nouvelle, de la nature
déifiable de l'homme à laquelle nous sommes promis, et non dans
ce vague regret de paradis perdu auquel l'écologisme fait rêver.
Un livre fort, généreux, sans concessions et plein d'espérance
pour ceux qui croient à la vérité d'une écologie juste, sociale et
profondément humaine.