Lorsque les deux têtes roulèrent dans ce trou, on eu dit que
les voix infernales, subitement assourdies, se taisaient et
s'éloignaient ; ce fut comme si la nuit, brusquement, envahissait le
monde, comme si la civilisation d'un seul coup s'en retirait et comme
si, enfin, une ombre gigantesque, poussée par la mort, descendait
dans la fosse pour y fermer les yeux de ces martyrs...
«... Dans la folie de ces assauts terrifiants, quelle autre force
irrésistible poussait donc tous ces êtres, comme impatients d'entrer
dans l'éternelle nuit ? C'était un peu comme si leurs chefs
perpétraient, à travers l'exigence de ces sinistres assauts, un homicide
collectif et admis...»
Face aux détracteurs de l'Armée toujours mise au banc des
«accusés» : l'ancien guerrier se révolte et nous livre des pages vraies,
tragiques et douloureuses, suivies d'un plaidoyer pour nos morts.