Au Congo, comme dans de nombreux pays d'Afrique, quand
quelqu'un tombe malade ou qu'il décède, la première question
qui vient à l'esprit n'est pas «qu'est-ce qu'il a ? était-il malade ?
que lui est-il arrivé ?» mais «qui l'a mangé ?» On se demande
s'il y avait des problèmes dans sa famille ou dans son entourage.
Si tel parent n'a pas eu une influence néfaste au point de provoquer
la maladie ou le décès.
Bref, la sorcellerie reste une valeur sûre, y compris pour les
Africains qui ont quitté l'Afrique. Il n'y a qu'à voir le nombre de
«marabouts» et de «médium» qui proposent leurs services ici
en France et que les occidentaux regardent avec un certain amusement.
Le but de ce livre est de montrer d'où vient cette
croyance dans la sorcellerie, de montrer à quel point elle est
importante au point de provoquer ordre et désordre social.