Les névroses naissent et s'atténuent dans un parallélisme correspondant à une dépréciation originaire de la vie affective, se traduisant par une aptitude à régresser aux impasses de l'enfance à l'occasion des difficultés de l'existence. La vie instinctive (sexuelle) se révèle défectueuse à l'origine. Le futur nerveux sera en conséquence la victime facile des circonstances et les traumatismes agiront comme des révélateurs pour alimenter son angoisse, véritable signal de défense contre les menaces intériorisées.
Telles sont les conclusions auxquelles aboutissait, il y a soixante-dix ans - au terme d'une étude clinique approfondie de la neurasthénie, de la psychasthénie, des troubles anxieux, des névroses d'obsession et des hystéries - Angelo Hesnard qui introduisait avec Régis, en 1914, la «psychoanalyse» en France.