Comment peut-on décider de commettre un acte violent paroxystique ? À l'issue de quel cheminement biographique ?
Les termes « surgissants » pour désigner des terroristes n'ayant aucun lien organisé avec Daesh ou bien « sortants » pour parler de jeunes djihadistes ayant purgé leur peine de prison sont avant tout des catégories « en creux », c'est-à-dire qu'elles n'ont pas besoin d'être définies, car elles sont entendues comme explicites en soi. D'un point de vue étymologique, le terme surgir provient du terme latin surgere qui signifie « se lever, s'élever ». Son origine nous amène également au terme sourgir qui signifiait « faire ancrer » (un navire). Il désigne un phénomène d'apparition ou de naissance brusque en s'élevant, en sortant de, ... De sorte que le « surgissant » jaillit brusquement, n'étant sous le contrôle d'aucune entité.
Depuis les attentats de Nice, de Conflans, de la rue Nicole Appert, ou de l'assassinat de Samuel Paty ; le terme « surgissant » a envahi les médias.
David Puaud est parti sur les traces des Sortants ; ceux qui ont purgé leurs peines pour terrorisme et sortent de détention et ceux qui sont apparus depuis les attentats du 13 novembre 2015.